Bienvenue à la lecture de notre Magazine professionnel de Metsä Board. Dans notre nouveau magazine, nous avons rassemblé les dernières tendances en matière d'emballage et de carton ainsi que des innovations inspirantes. Vous pourrez également découvrir les professionnels qui travaillent dans le secteur du carton. Nous vous souhaitons une agréable lecture !
HIVER
2024
MAGAZINE PROFESSIONNEL DE METSÄ BOARD
Investir pour favoriser la qualité et la fiabilité
Le commerce de détail face aux évolutions réglementaires
QUAND RÉSILIENCE RIME AVEC LEADERSHIP
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SOMMAIRE
Board Magazine
2/2024
Thème :
Investissements « Une approche, une vision et une perspective à long terme sont essentielles pour investir. Il faut savoir regarder vers l’avenir. »
LA RÉSILIENCE, UNE VALEUR CLÉ Malgré tous les défis posés par la chaîne logis- tique et tous les chan- gements réglementaires, l’environnement profes- sionnel mondial regorge d’opportunités pour qui- conque sait faire face aux risques inattendus. page 14
Harri Pihlajaniemi, SVP, Production and Technology, Metsä Board
SHORTS
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Le design d’une couverture affecte la vente du livre. L’IA génère des idées de concept d’emballage. Pro Nemus propose une nouvelle expo- sition. Une enveloppe innovante en carton remplace le plastique. Metsä Group finance des projets autour de la nature. Le recyclage simplifié grâce aux codes QR. pages 4–7
SOLUTIONS DURABLES La responsabilité, partie intégrante de l’activité de Mini- Maid. page 8
L’ART DE L’EMBALLAGE
LE POINT SUR
Un emballage créé grâce au dévelop- pement proactif de produits. page 10
Metsä Group à l’affût des évolutions régle- mentaires. page 20
METSÄ BOARD MAGAZINE | WINTER ISSUE 2024 | MAGAZINE@METSAGROUP.COM | ISSN 2323-5500 | PUBLISHER METSÄ BOARD COMMUNICATIONS, P.O. BOX 00, FI-02020 METSÄ, FINLAND | WWW.METSAGROUP.COM/METSABOARD/ | EDITOR-IN-CHIEF MARJO HALONEN, VICE PRESIDENT COMMUNICATIONS | MANAGING EDITOR RITVA MÖNKÄRE, COMMUNICATIONS MANAGER | PRODUCTION AND GRAPHIC DESIGN HUBE HELSINKI OY COVER PHOTO JUSSI HELLSTEN | COVER STYLIST KAISA NIEMINEN | PRINT MARKPRINT OY THE OPINIONS EXPRESSED IN THIS PUBLICATION ARE NOT NECESSARILY THOSE OF METSÄ BOARD. | ADDRESS SOURCE METSÄ BOARD’S CUSTOMER AND STAKEHOLDER REGISTER. IF YOU DO NOT WANT TO RECEIVE THIS PUBLICATION IN THE FUTURE, PLEASE SEND AN EMAIL TO MAGAZINE@METSAGROUP.COM. nons afin d’améliorer la résilience de notre organisation et de nos opérations. Ceux-ci portent sur le travail en faveur de la durabilité à long terme, qui nous permettra d’avoir une longueur d’avance sur les évolutions régle- mentaires, ainsi que sur les investissements réalisés dans nos usines pour nous assurer de leur fiabilité et de leur compétitivité, mais aussi sur notre démarche permanente de dé- veloppement de nos solutions logistiques. La résilience ne recouvre pas uniquement notre capacité à nous adapter aux contraintes externes ; elle doit également entrer en jeu dans notre façon de travailler et de mener un dialogue constant avec nos clients et nos partenaires. Nous apprécions sincèrement la confiance que vous continuez à nous témoi- gner à travers notre partenariat. C’est à tra- vers une étroite collaboration que nous pour- rons faire face ensemble à l’incertitude, en particulier en cette époque si différente à bien des égards. Mika Joukio De l’importance de la résilience dans un monde en rapide évolution Avec les repositionnements géopolitiques, les évolutions réglementaires, les difficultés d’ap- provisionnement et l’accent de plus en plus prononcé sur la durabilité, nous avons vu le monde des affaires changer à une vitesse sans précédent. S’il est nécessaire pour toute en- treprise de savoir s’adapter et se préparer à de tels changements, je conçois également cette aptitude comme un avantage compétitif. À mon sens, deux enjeux majeurs entrent en ligne de compte. Tout d’abord, il faut dévelop- per la capacité à surveiller en permanence l’en- vironnement professionnel à l’affût de tous les risques et de toutes les opportunités, à travail- ler sur différents scénarios, et à être correcte- ment préparés. En second lieu, il me semble que nous devons faire preuve d’agilité profes- sionnelle, c’est-à-dire être capables de nous adapter rapidement et de répondre efficace- ment aux évolutions du marché. En parcourant ce numéro, j’espère que vous pourrez vous faire une idée plus précise des efforts constants et proactifs que nous me-
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LA CHAÎNE LOGISTIQUE
INVESTISSEMENTS
TÉMOIGNAGE CLIENT Une coopération fondée sur des valeurs communes. page 32
Du secteur de l’em- ballage confrontée aux évolutions légis- latives. page 24
Garantir la qualité et la fiabilité opérationnelle. page 26
DONNÉES ET CHIFFRES
Le portefeuille de produits et Metsä Board en chiffres. page 35
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Textes: Elina Hovinen, Silja Eisto et Metsä Board Photos: Metsä Group et Jussi Hellsten
L’IA GÉNÈRE DES IDÉES DE CONCEPT D’EMBALLAGE
Metsä Board s’intéresse à l’exploitation de l’intelli- gence artificielle dans la conception des emballages. L’équipe de conception d’emballages de Metsä Board a testé l’utilisation de l’IA dans son travail, en créant le produit Northern Lights Oat Meal. « Nous avons établi une marque expérimentale et utilisé l’IA pour créer un nouveau produit de type muesli à base de flocons d’avoine. Nous souhaitions proposer un produit qui représente la nourriture nordique et une nature propre », explique Ilkka Harju, Packaging Services Director chez Metsä Board. L’IA peut proposer des idées variées et parfois per- cutantes, bien plus vite que le cerveau humain, et per- mettre de produire rapidement des prototypes grâce à l’impression numérique. Elle permet ainsi d’accélérer le processus de conception. Pour pouvoir obtenir des idées exploitables de l’IA, il faut savoir l’utiliser. Les designers doivent comprendre les forces et les faiblesses des solutions d’IA qu’ils utilisent. « J’ai utilisé plusieurs moteurs d’IA pour la concep- tion et je les ai intégrés afin qu’ils interagissent. Il est nécessaire de formuler des demandes explicites, claires et descriptives pour que l’IA fournisse les résultats attendus », détaille Vesa Nurminen , Art and Creative Director chez Futupack. Le designer graphique affine les alternatives géné- rées par l’IA afin de créer le visuel désiré, en s’assurant qu’il réponde aux critères nécessaires. Qui plus est, la connaissance des matériaux reste un domaine dans lequel l’expertise humaine est cruciale.
Metsä Group finance des projets nature Metsä Group finance des projets de gestion et de restauration de la bio- diversité, à hauteur d’un total de 600 000 euros en 2024. Cette année, 26 nouveaux projets ont été approuvés dans le cadre du programme de financement des projets nature. À travers la sélection de cette année, les thèmes des projets ont gagné en diversité, tandis que leur couverture géo- graphique s’étend peu à peu. Les thèmes des projets financés incluent l’état des plans d’eau, le rétablis- sement des eaux vives, l’élimination des espèces invasives et prédatrices, les services de pollinisation, la gestion des habitats naturels et la restau- ration des zones marécageuses dédiées aux oiseaux. « Notre objectif est de donner de la visibilité à une culture d’entreprise dans laquelle la nature finlandaise est la force commune qui nous unit », explique Timo Lehesvirta , expert référent en nature chez Metsä Group. L’extension de la base de financement des projets nature a été discutée début juin lors d’un événement organisé par Metsä Group et l’Associa- tion pour la gestion et la protection de la nature de l’archipel. L’expérience et les connaissances partagées lors de cet événement ont permis de créer un socle pour le développement d’une base de financement plus diver- sifiée et plus stable que lors des précédents projets qui visaient à renfor- cer la santé de la nature. « Nous sommes une petite association très active, qui promeut et sou- tient des objectifs nature définis à l’échelle nationale à travers des activités volontaires. Nous sommes heureux que le secteur privé s’implique dans le financement du bien-être de la nature finlandaise », explique Tommy Arfman , membre de l’Association pour la gestion et la protection de la nature de l’archipel finlandais. « Le canal de financement de Metsä Group incarne un exemple et une ouverture bienvenue en termes de collaboration entre les secteurs privé et public vers un objectif commun. Le développement de la base de fi- nancement à d’autres entreprises adresse un message positif. Les projets désormais sélectionnés ont du potentiel », commente Pekka Pesonen , Chef de cabinet du ministère de l’Agriculture et des forêts, et Président du Conseil d’experts.
LE CENTRE PRO NEMUS FAIT PEAU NEUVE
Le Centre d’accueil des visiteurs Pro Nemus, situé sur le site Metsä Group d’Äänekoski, propose une présentation complète des produits de l’entreprise, de ses technologies et de ses compétences. Au cours de leur visite, les personnes de pas- sage au Centre d’accueil peuvent également découvrir plus en détail l’usine intégrée d’Äänekoski. « Pro Nemus présente en détail les produits et les technologies de Metsä Group. Nous espérons y recevoir nos clients, nos parte- naires, mais aussi des propriétaires forestiers, pour lesquels décou- vrir en personne les coulisses du secteur peut être une révélation », s’enthousiasme Ketsia Anttila , Director of Communications, Brand and Marketing chez Metsä Group. L’exposition Pro Nemus a été renouvelée à l’été 2024. L’instal-
lation qui présentait l’histoire de Metsä Group a été remplacée par un livre en verre élégant et inte- ractif. D’autre part, le trône fabri- qué en fibre textile Kuura® pour le salon Pulp and Beyond est désor- mais exposé dans la zone d’accueil. Il avait rencontré un franc succès lors du salon, du fait de son appa- rence très photogénique. « Nous avions été surpris que cette création en fibre textile Kuura® devienne la coqueluche du salon. Nous souhaitions par consé- quent lui donner une seconde vie au centre Pro Nemus. » Le trône a également été large- ment immortalisé en photo par les visiteurs du centre Pro Nemus. Une visite vous tente ? Votre cor- respondant Metsä Board se fera un plaisir de l’organiser pour vous !
Le trône Kuura® a été la star de nombreuses photos.
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ON JUGE FORCÉMENT UN LIVRE À SA COUVERTURE
Les tendances en matière de couver- tures de livres, y compris les maté- riaux et le design, sont en constante évolution. Au cours de ces dix dernières années, par exemple, le pelliculage mat et brillant a été largement utilisé. « Aujourd’hui, les surfaces natu- relles sont populaires et nous recou- rons davantage aux cartons naturels recouverts de vernis à base d’eau », explique Barbara Scheuer , Vice-pré- sidente en charge de la production de la maison d’édition Penguin Random House. Chaque année, l’éditeur publie environ 2000 nouveaux ouvrages en Allemagne. Les livres de poche sont un autre for- mat de plus en plus à la mode dans le pays, en particulier auprès des jeunes adultes. « La tendance est claire- ment au livre de poche avec rabats et découpes. Le livre relié n’a pas dit son dernier mot, mais il s’agit davantage
d’un produit haut de gamme. » Dans l’idéal, la couverture d’un livre doit correspondre à son contenu et en donner une image qui réponde aux goûts du public cible. « On juge forcément un livre à sa couverture, c’est la première impression que l’on en a. » Les best-sellers peuvent eux aussi lancer des tendances : « Lorsqu’un livre se vend bien, tout le monde essaie de le copier, y compris par rapport à l’appa- rence de sa couverture. » Barbara Scheuer estime que le papier, fabriqué à partir de pâte méca- nique est de plus en plus répandu ; la preuve en est que même sa maison d’édition Penguin Random House s’y est mise. « Et nous utilisons uniquement des papiers et des matériaux qui res- pectent un certain niveau d’émissions de CO2.
Une enveloppe innovante en carton remplace le plastique
Une structure cannelée à base de fibres remplace papier-bulle.
ExpandFibre est une collaboration de R&D et un écosystème lan- cé par Fortum, producteur d’énergie nordique, et Metsä Group pour accélérer le développement de bioproduits durables. Elle se concentre sur l’utilisation améliorée des fibres de pâte, de l’hé- micellulose et de la lignine issues de sources de paille et de bois nordiques, renouvelables et durables, afin de créer de nouveaux bioproduits. Dans le cadre de ce projet, Metsä Board a conçu avec ses parte- naires une enveloppe postale innovante destinée à remplacer les modèles en papier-bulle. L’innovation de ce développement ? Un produit plat, semblable à un emballage en carton ondulé, qui pro- tège l’objet expédié. « Nous voulions concevoir une enveloppe plus facile à recy- cler », explique Ilkka Harju , Packaging Services Director chez Metsä Board. Avant la fin du développement du produit, Metsä Board a ré- alisé une étude de marché comparant l’enveloppe ExpandFibre à la traditionnelle enveloppe en papier-bulle. Les participants à l’enquête ont donné une meilleure note à l’enveloppe en carton et l’ont jugée plus écologique. Des ateliers organisés au Centre d’Excellence de Metsä Board ont permis de réunir l’expertise de trois entreprises finlandaises. « Jomet, expert en automatisation, a conçu la technologie de production de l’enveloppe. La partie extérieure est réalisée avec le matériau d’emballage bio et recyclable de Paptic, tandis que la structure cannelée interne de l’enveloppe est en liner blanc Metsä Board », détaille Ilkka Harju. Le produit est désormais à la recherche de financements, tan- dis qu’un modèle de commercialisation adapté est en cours de création en vue de sa mise sur le marché.
LE RECYCLAGE SIMPLIFIÉ GRÂCE AUX CODES QR
Metsä Board a lancé une nouvelle solution permettant d’améliorer et de simplifier le processus de recyclage des matériaux d’emballages reçus par les clients avec les livraisons de pro- duits Metsä Board. « La mise en place des nouveaux codes QR de recyclage sur nos livrai- sons de carton résulte de notre fort engagement en matière de durabi- lité et de praticité pour les clients », explique Isto Hongisto , Product Safety Specialist chez Metsä Board. Metsä Board a apposé des codes QR sur ses palettes de produits et ses étiquettes de bobines pour tous les volumes livrés à ses clients. Le code QR oriente les clients vers une application intuitive proposant des informations détaillées sur les divers
matériaux d’emballage utilisés pour protéger le carton lors du transport. Ces informations aident les clients à déterminer comment chaque compo- sant d’emballage de la livraison doit être recyclé. «Le recyclage peut parfois être un vrai casse-tête ; notre objectif est de le rendre aussi fluide et aussi simple que possible pour nos clients. Cette initiative leur permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de s’assu- rer que les matériaux utilisés dans nos livraisons sont recyclés de manière optimale. » Metsä Board invite tous ses clients à profiter de cette nouvelle fonctionna- lité pour contribuer à promouvoir des pratiques de recyclage efficaces dans l’industrie de l’emballage.
L’idée d’un code QR de recyclage, imaginée par Isto Hongisto, faisait partie des lauréats du concours interne organisé par Metsä Board sur le thème de l’écono- mie circulaire en 2023.
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Solutions durables
L’un des plus grands fabricants européens d’assiettes en carton
La durabilité fait partie intégrante de l’activité et de la croissance de Mini-Maid.
Silja Eisto, photo: Jussi Hellsten
E ntreprise familiale consacrée à la production d’as- siettes en carton, Mini-Maid a su intégrer la crois- sance et l’internationalisation à son activité dès ses débuts. Au cours de près de 40 années d’existence, l’en- treprise a systématiquement cherché à se développer, et compte désormais des clients quasiment partout en Europe. D’après son PDG Mikael Grahn , qui représente la deu- xième génération à la tête de l’entreprise, Mini-Maid vise à devenir le premier producteur européen pour les marques de distributeurs. L’attention portée à la durabi- lité s’inscrit pleinement dans cet objectif. Fondée en 1986, cette entreprise familiale finlan- daise se spécialise dans la production de produits pour les marques de distributeurs. Aujourd’hui, ses installa- tions de Teerijärvi, en Ostrobotnie du Nord, produisent quelque 6 millions d’assiettes en carton par jour. Celles- ci sont réalisées sur-mesure en fonction des demandes des détaillants, qui déterminent des propriétés telles que la contenance des emballages, l’étiquetage et la taille des assiettes. Le marché a offert un vaste potentiel de croissance et la demande s’est maintenue à un niveau assez stable tout au long de l’histoire de l’entreprise. Malgré les incertitudes actuelles en Europe, Mikael Grahn reste confiant quant à la croissance future. « Il semble que les chaînes de distribution souhaitent promouvoir leurs propres marques. Le secteur des marques de distributeurs est en pleine expansion. » Que recherchent les clients ? La durabilité et la réglementation associée se déve- loppent rapidement en Europe. Cette thématique s’ins-
crit également dans l’activité de Mini-Maid et se reflète dans la clientèle internationale de l’entreprise. Pour Mikael Grahn, l’impor- tance de la durabilité ne fait aucun doute, même si les méthodes et les exigences pré- sentent encore de nombreuses différences d’un pays à l’autre. Il cite les pays nor- diques, l’Allemagne et la France comme des exemples de pays ayant largement progres- sé dans le domaine. Certains clients recherchent spécifique- ment des produits fabriqués en Europe, tan- dis que la traçabilité des matières premières est également un facteur important. Tou- tefois, pour d’autres clients, le prix reste le principal critère de décision. « Nous sommes désormais mis particu- lièrement en concurrence avec les produits
Mini-Maid entend devenir le premier producteur européen d’assiettes en carton pour les marques de distributeurs.
Face à ces changements, Mini-Maid joue la carte de l’ouverture : « Nous informons nos clients sur les nou- velles exigences, sur ce que représentent nos matières premières et sur les actions que nous engageons en faveur de la durabilité. Par exemple, nos assiettes ne contiennent désormais plus aucun plastique. »
Mini-Maid coopère avec Metsä Board depuis les an- nées 1990. D’après Mikael Grahn, le carton produit à Husum et adapté à l’emballage alimentaire a joué un rôle particulièrement important pour son entre- prise ces dernières années. Pour Mikael Grahn, l’excellente qualité des produits Metsä Board constitue l’une de ses forces. Du point de vue d’un transformateur, l’équilibre entre la qualité et le prix des produits qui lui sont fournis est impor- tant. La fiabilité des livraisons et une bonne commu- nication constituent d’autres facteurs majeurs. « Outre les interlocuteurs en charge des ventes, nous pouvons joindre beaucoup d’autres acteurs de l’organisation. Nous apprécions de travailler avec Metsä Board à cet égard. » •
en carton asiatiques, qui sont notamment très utilisés en Turquie. Nous sommes cependant convaincus que les nouvelles exigences de l’UE joueront en notre faveur », tient à souligner Mikael Grahn. L’importance des certifications varie également d’un marché à l’autre. Les activités de Mini-Maid sont cer- tifiées par la norme ISO 9001 sur la gestion de la quali- té et par la norme BRC sur la sécurité alimentaire. Mi- kael Grahn mentionne également les certifications PEFC et FSC®, ainsi que le marquage Swan, obligatoires dans les pays nordiques. « Pour le moment, la recyclabilité semble rester plus importante que la compostabilité. Mais les choses évo- luent plutôt rapidement. »
Des partenariats qui favorisent la croissance
Mini-Maid fabrique ses produits à partir de fibres fraîches conformes aux exigences de sécurité relatives à l’emballage alimentaire. « Nous pouvons en outre indiquer la provenance de nos matières premières, puisque nous les achetons auprès de fournisseurs nordiques. »
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L’art de l’emballage
Un gobelet rempli de réglisse Le gobelet de réglisse proposé par Kouvolan Lakritsi est le résultat direct des travaux de développement proactif de produit menés par Metsä Board. Une étude réalisée auprès des consommateurs a révélé que ce format était jugé plus pratique qu’un sachet en plastique.
L’art de l’emballage « Le gobelet peut être réutilisé comme tasse à café, par exemple. Le café prendra juste un léger goût de réglisse. » Timo Nisula, Managing Director, Kouvolan Lakritsi
Elina Hovinen, photos: Jussi Hellsten et Metsä Board
L a réglisse fraîche et fondante est une dou- ceur sans égal. Mais un sachet de bonbons en plastique qui se déchire ou qui laisse les mains collantes a tendance à gâcher l’expérience. « Cela faisait longtemps que nous nous de- mandions si notre réglisse pouvait être vendue dans un autre format qu’un sachet de bonbons », relate Timo Nisula , Managing Director chez Kouvolan Lakritsi. Kouvolan Lakritsi est un confiseur finlandais fondé en 1906. Outre sa production principale qu’est la réglisse, l’entreprise produit également des bonbons et des compotes, entre autres. Elle utilise la même recette depuis 1960 pour la pro- duction de sa réglisse. Kouvolan Lakritsi collabore depuis plusieurs an- nées avec Metsä Board pour ses solutions d’em- ballage. Les travaux de développement proactif de produit menés par Metsä Board ont permis de donner naissance au gobelet de réglisse : un em- ballage refermable en carton, qui vient résoudre les problèmes posés par le sachet de bonbons en plastique, tout en se montrant aussi rentable. L’étanchéité du couvercle mise à l’épreuve Les exigences de Kouvolan Lakritsi pour cet em- ballage incluaient la conformité à toutes les ré- glementations et normes en vigueur, ainsi qu’une adéquation à l’utilisation envisagée. La produc-
tion rentable de l’emballage constituait également un facteur décisif. « L’emballage devait en outre être agréable en mains et ne pas sembler trop fragile ou de mau- vaise qualité, même s’il était conçu avec la ma- tière première la plus respectueuse de l’environ- nement », ajoute Timo Nisula. L’idée du gobelet de réglisse est venue des conte- nants jetables utilisés pour les boissons chaudes. Les concepteurs d’emballages de Metsä Board ont réfléchi à la manière de fermer l’ouverture ronde de cet emballage, ainsi qu’aux matériaux qui en fe- raient une solution adaptée à la réglisse. Si le concept de base s’est révélé assez simple, la fixation d’un couvercle étanche a posé un pe- tit défi mécanique aux concepteurs. L’équipe de conception a décidé de tester si un film en plas- tique transparent, scellé à chaud, permettait de conserver la fraîcheur de la réglisse. Après ouver- ture, le couvercle en carton préserve de manière efficace la réglisse. Futupack, partenaire de Metsä Group, a in- vesti dans un appareil de scellage à chaud qui a permis de développer le gobelet de réglisse de Kouvolan Lakritsi. « Le scellage à chaud du film sur le pourtour de la tasse s’est avéré très efficace. Nous avons en- suite pu tester la durée de conservation du pro- duit et ses autres propriétés matérielles », relate
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L’art de l’emballage
ÉTUDE DE MARCHÉ : PLUTÔT GOBELET OU PLUTÔT SACHET ? Avant de lancer le gobelet de réglisse, Metsä Board a commandé une étude de marché afin de s’assurer que cette innovation trouverait un accueil suffisamment favorable. L’étude a été confiée à Sense N Insight, qui se spécialise dans la recherche en emballage. Virpi Korhonen , Mana- ging Director de l’entreprise, explique comment cette étude a été menée et les résultats qu’elle à mis au jour. Comment avez-vous mené cette étude ? Dans cette étude de marché, les personnes inter- rogées devaient comparer le sachet de réglisse Kouvolan Lakritsi existant au nouvel emballage. L’étude visait à déterminer si ce nouveau format d’emballage plaisait plus aux consommateurs que le sachet de bonbons classique. L’objectif exact de l’étude ne leur était pas dévoilé. Dans un premier temps, nous présentions simultanément les deux produits aux personnes, en leur demandant lequel leur semblait le plus attrayant au premier abord et pour quel produit elles seraient prêtes à payer le prix indiqué. Après avoir évalué cette première impression, les consommateurs pouvaient ensuite examiner les deux emballages en les manipulant, en les ouvrant et en goûtant leur contenu. Ils donnaient alors une évaluation individuelle à chacun des deux embal- lages, avant d’engager une discussion de groupe. Quels ont été les résultats de l’étude ? Les consommateurs interrogés ont apprécié le gobelet de réglisse : celui-ci a déroché un score SNI de 73/100, contre seulement 31/100 pour le sachet. Cela indique qu’ils pensaient que le gobelet avait clairement plus de potentiel de commercialisation que le sachet, et donc que l’innovation en valait la peine. Le score SNI mesure la valeur perçue d’un produit, la disposition à payer et la probabilité d’achat par rapport à un autre produit. Un score supérieur à 50/100 est un bon résultat. Toutes les personnes interrogées ont trouvé le gobelet facile à utiliser, propre, sûr, attrayant, beau et impressionnant. Parmi les réponses libres, nous avons par exemple relevé le commentaire suivant : « Le gobelet est pratique si
Box ¼ palette et Présentoir à poser MetsäBoard Pro WKL 160 g/m2, 33 lbs1000ft B-flute and surface liner
Timo Kallio , Technical Expertise Service Direc- tor chez Metsä Board. L’humidité du produit ne devait pas pénétrer le carton et la réglisse devait conserver sa fraî- cheur dans l’emballage fermé. Les facteurs rela- tifs à la technologie d’impression devaient éga- lement être pris en compte dans la sélection des matériaux, dans la mesure où Kouvolan Lakritsi se démarque par ses emballages noirs et où l’encre noire impose certaines exigences en matière de surface d’impression. « Nous avons procédé à plusieurs tests de durée de conservation et constaté que la solution adop- tée pour le couvercle fonctionnait vraiment bien. La réglisse gardait toute sa fraîcheur », souligne Timo Kallio en décrivant les étapes de dévelop- pement du produit. Timo Nisula, pour sa part, se réjouit de la facili- té de recyclage de cette tasse en carton. Il a même trouvé une idée amusante pour sa réutilisation une fois tous les bonbons consommés : « Le gobelet peut être réutilisé comme tasse à café, par exemple. Le café prendra juste un léger goût de réglisse. » Une présentation impressionnante D’après Ilkka Harju , Packaging Services Director chez Metsä Board, le travail de l’équipe de concep- tion des emballages ne se limite pas à déterminer la forme et les matériaux qui constitueront un em- ballage.
« L’équipe doit également se demander si le pro- duit sera vendeur, comment il sera présenté en boutique, et comment il se comportera tout au long de la chaîne logistique. » Les supports de mise en rayon doivent appa- raître impressionnants et robustes une fois en ma- gasin, et doivent pouvoir résister aux chocs et à la manipulation par les consommateurs. Afin de mettre en avant ce gobelet de réglisse, l’équipe de conception de l’emballage a imagi- né plusieurs supports en kraftliner blanc Metsä Board, dont les propriétés sont parfaitement adap- tées aux besoins de Kouvolan Lakritsi. Le carton ondulé fabriqué avec ce kraftliner est un maté- riau ferme et durable, doté d’une excellente sur- face d’impression. « L’apparence de l’emballage et des supports de mise en rayon est extrêmement importante. Elle joue un rôle clé dans la capacité du produit à se démarquer – et à bien se vendre ! », rappelle Timo Nisula. Une collaboration en toute flexibilité Pour Timo Nisula, la collaboration avec Metsä Board s’est révélée très facile. Grâce à une rela- tion de longue date, Metsä Board a su comprendre ce que recherchait son client, ce qui a simplifié le travail de conception. « À l’étape du brainstorming, nous avons suggé- ré de nombreuses idées, et Metsä Board s’est char- gée de faire le tri pour nous proposer un produit finalisé », se remémore-t-il. •
l’on souhaite manger de petites quantités. Il est facile à refermer, il tient debout et on peut le placer dans un porte-gobelet de voiture, par exemple. » En matière de durabilité, le gobelet a reçu un score moyen de 7,8/10, contre 6,1/10 pour le sachet.
Présentoir de table et Emballage pour le transport MetsäBoard Pro WKL 160 g/m2, 33 lbs1000ft E-flute and surface liner
Tasse et couvercle MetsäBoard Natural FSB Cup 1PE, 310 g/m 2 , 17.7 pt
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Thème
Quand résilience rime avec leadership Malgré tous les défis posés par la chaîne logistique et tous les changements réglementaires, l’environnement professionnel mondial regorge d’opportunités pour quiconque sait faire face aux risques inattendus.
Sami Anteroinen, illustration : Jarkko Talonpoika
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Thème
P our les entreprises d’aujourd’hui, la résilience est tout bonnement une qualité incontournable. Les crises ré- centes – de la pandémie mondialisée aux conflits armés, en passant par les catastrophes naturelles et les diffi- cultés d’approvisionnement – nous ont montré que notre activi- té n’est jamais à l’abri des perturbations. L’industrie de l’emballage n’est pas plus immunisée contre ces crises que les autres secteurs. Ainsi, que peuvent faire ses acteurs pour renforcer leur résilience ? Tero Eerikäinen , économiste pour European Packaging Papers chez Fastmarkets RISI, explique que les entreprises capables de s’adapter rapidement aux évolutions du marché sauront faire face à tous les cycles, bons comme mauvais. Selon lui, la diversifi- cation sera la clé à l’avenir : un large portefeuille de produits et une présence dans de multiples régions permettra d’accroître la résilience, en veillant à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. « La réglementation à venir concernant les emballages en car- ton va probablement multiplier les contraintes. C’est pourquoi les décisions stratégiques des entreprises doivent proposer un plan opérationnel de résilience capable de réagir rapidement dans toutes les conditions de marché », fait valoir Tero Eerikäinen. Réussir dans un environnement professionnel incertain et en constante mutation nécessite d’être compétitif sur les coûts, puisque la capacité de production de carton à court terme évolue plus vite que la demande, ce qui tend à renforcer la concurrence. « Qui plus est, la qualité est l’un des avantages de la compéti- tivité et elle garantit une base solide pour la demande de carton produit en Europe. » Tero Eerikäinen voit également les questions de durabilité ga- gner du terrain : l’origine des matériaux utilisés et les émissions liées à la production de carton joueront un rôle bien plus signi- ficatif dans les décisions d’achat. Assurer une bonne surveillance des risques Nora Kärkkäinen , Vice President, Business Development chez Valona Intelligence, rappelle que les acteurs industriels possèdent une longue expérience en matière d’évaluation des risques – mais que la portée de leur « radar de risques » est parfois trop limitée. « En outre, chaque organisation possède ses propres angles morts. Un acteur leader de son secteur peut facilement tomber dans le piège de l’expertise, qui consiste à se reposer sur ses lau- riers et à être persuadé de savoir ce qui va se passer dans notre secteur », explique Nora Kärkkäinen, co-autrice d’un livre sur la prévision stratégique. Selon elle, travailler sur plusieurs scénarios peut aider les en- treprises à mieux appréhender les défis liés au marché. « Envi- sager des scénarios est une méthode clé pour augmenter sa ré- silience. Et elle a clairement gagné en popularité après la crise de la Covid. » Anne Durchman , Head of Customer Success Management pour les pays nordiques chez Valona Intelligence, ajoute que les
entreprises seraient bien inspirées d’évaluer leurs ni- veaux de réponse et leurs temps de réaction aux crises avant que celles-ci ne surviennent, pour savoir si elles disposent des capacités intrinsèques nécessaires à une adaptation rapide. « Une entreprise devrait être en mesure de continuer à fonctionner, même en cas de multiples crises simultanées. » Anne Durchman et Nora Kärkkäinen soulignent que les mesures « post-crise » revêtent une importance égale : quelles sont les leçons tirées et que faut-il amé- liorer en vue de la prochaine crise ? « La clé consiste à adopter une approche systématique du radar de risques, afin de mieux se préparer aux aléas futurs », résume Nora Kärkkäinen. S’attendre à l’inattendu Markku Leskelä , Senior Vice President, Development chez Metsä Board, explique que le développement de différents scénarios est un outil important pour amé- liorer la résilience. Cela implique de réaliser une ana- lyse pointue de l’environnement professionnel, y com- pris de facteurs tels que la géopolitique, la technologie, les tendances de consommation, les évolutions régle- mentaires, etc. « Le travail autour de scénarios fait partie de notre méthode de travail continue et prend une importance croissante », explique-t-il, reconnaissant la nécessité de se préparer aux cygnes noirs qui nous guettent. Se pré- parer à l’imprévu implique d’accroître également la flexi- bilité au sein de l’organisation.
« Avec du recul, la pandémie de Covid a probable- ment été l’évènement le plus inattendu que nous ayons connu », estime Markku Leskelä. Cependant, l’industrie mondiale de l’emballage semble plutôt prête à faire face à l’avenir. « Après tout, le besoin d’emballer des marchandises est universel ! » Le changement, source d’opportunité Certaines questions, telles que celle du suremballage, continuent cependant à se poser et il reste encore beau- coup de travail à accomplir, comme dans le recyclage. Markku Leskelä souligne que les emballages à base de fibres bénéficient de vents favorables et que de nou- velles opportunités s’ouvrent aux acteurs dont fait par- tie Metsä Board. « Nous voulons poursuivre notre chemin dans la bonne direction et continuer à inspirer nos clients en leur montrant des exemples de véritable innovation en matière d’emballage. » L’un des facteurs actuels de croissance de l’activité est l’intrigante intelligence artificielle (IA). Markku Leskelä révèle ainsi que les usines de Metsä Board font déjà ap- pel à l’IA dans les diverses phases du processus de pro- duction, comme le contrôle de la qualité. « En compi- lant les données plus efficacement, nous pilotons mieux nos opérations. » Anu Rehtijärvi , Market Intelligence Manager chez Metsä Board, fait partie de l’équipe de développement de Markku Leskelä. Elle décrit le secteur de l’informa- tion de marché comme regorgeant de défis : il faut sa-
Le travail autour de scénarios fait émerger des incertitudes critiques pour l’activité, et permet alors de mettre sur pied un plan viable pour chaque contingence.
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voir y déceler les signaux faibles qui deviendront au fil du temps des facteurs majeurs d’orientation des mar- chés. Mais comment y parvenir ? « La réponse consiste à scanner l’environnement pro- fessionnel à 360°, sans relâche », précise-t-elle. Le travail autour de scénarios fait émerger des incerti- tudes critiques pour l’activité, et permet alors de mettre sur pied un plan viable pour chaque contingence. Quels que soient les éléments découverts par l’équipe de développement sur les tendances à venir, ceux-ci sont également rapidement communiqués aux clients. « Le recul et la connaissance s’acquièrent à travers la colla- boration. Il en va de même pour le renforcement de la résilience. » Savoir prendre des risques Jussi Tarvainen , Vice President, Risk Management Pro- cess chez Metsä Group, estime que la prise de conscience des divers risques a clairement augmenté au cours des der- nières années. Il perçoit la résilience opérationnelle comme une composante clé dans la garantie de la continuité. « Nous améliorons nos processus de maîtrise des risques via divers outils, y compris la numérisation, la transpa- rence et la formation », rapporte-t-il. « La maîtrise des risques pose les fondations qui permettent de bâtir une résilience à tous les niveaux de l’organisation. » D’après Jussi Tarvainen, les grands acteurs de l’industrie comme Metsä Group cherchent à croître en même temps qu’ils sont soumis au changement. « Par-dessus tout, cela impose de se faire une image claire des évènements qui affectent le marché – et de leurs causes. Une fois que l’on dispose de données solides, il est bien plus facile de faire face aux incertitudes futures. » Des chaînes logistiques résilientes Chez Metsä Board, nous n’envisageons pas la résilience simplement comme un moyen de surmonter les évé- nements de rupture, mais plutôt comme une prépara- tion proactive à ces événements et un développement de l’agilité interne qui nous permettra de nous adapter à des scénarios imprévus. Mais comment cela se tra- duit-il en pratique ? Tout d’abord, une planification efficace de la demande, une visibilité sur les chaînes logistiques et une gestion des inventaires nous permettent de mieux nous prépa- rer aux fluctuations de la demande et aux interruptions de l’approvisionnement. En outre, des usines de secours, ainsi que des sites de transformation et des entrepôts al- ternatifs, jouent un rôle important dans la résilience des chaînes logistiques.
« Nous maintenons également des alternatives de secours pour le routage logistique. Par exemple, lors du tragique effondrement du pont de Baltimore en mars 2024, notre équipe en charge de la chaîne logis- tique a mis en œuvre des solutions alternatives en moins de 48 heures », relate Anu Metsäranta , Vice President, Supply Chain chez Metsä Board. « Qui plus est, nous déployons un robuste processus de planification des ventes et des opérations (S&OP), qui implique une étroite collaboration avec nos partenaires et la planification de scénarios avec les dirigeants. » Renforcer l’agilité de l’organisation S’il est essentiel de bâtir un cadre robuste, la résilience organisationnelle passe également par le développe- ment de capacités suffisantes d’alignement, de montée en puissance et d’adaptabilité en cas de crise. En permettant à de plus petites équipes de pouvoir agir en autonomie, tout en restant alignées sur les ob- jectifs organisationnels plus larges, il devient possible de tirer parti de toute l’expertise de l’organisation afin de répondre efficacement aux problèmes. « D’autre part, les récents développements en matière d’analyse avancée ont permis d’accroître encore la rapi- dité de nos équipes dans l’évaluation des risques, le dé- veloppement d’une compréhension commune, la mise en œuvre des meilleures actions et la mesure de leur im- pact dans un délai minimal », conclut Anu Metsäranta. Quel avenir réglementaire ? La Commission européenne a promis de poursuivre la transition verte et de se concentrer plus encore sur le renforcement des investissements et de la compétitivi- té européenne, comme le relate Tytti Peltonen , Vice President, Corporate Affairs European Union chez Metsä Group. L’accent sera par exemple mis sur le déploiement de la législation déjà adoptée dans les États membres, sur une politique industrielle propre, sur l’aide à la réduction des émissions industrielles et sur la sécuri- té énergétique.
« L’UE a déjà intégré la résilience dans ses politiques à travers son programme de “Green Deal”, par exemple avec l’objectif de s’assurer que l’UE et ses États membres peuvent répondre à divers défis et se relever après une crise », ajoute-t-elle. Metsä Group possède un bureau à Bruxelles, au sein duquel trois personnes interviennent auprès de l’UE. « Nos collègues en Allemagne et en Finlande sou- tiennent également notre travail », explique Tytti Pel- tonen, à la tête de l’équipe de Bruxelles, où elle travaille depuis maintenant 15 ans. Selon elle, la transition propre représente une oppor- tunité pour notre industrie et notre économie. « Elle né- cessite une approche réglementaire adaptée, aussi bien au niveau de l’UE, qu’au niveau national. La nouvelle Commission devrait adopter une ligne plus modérée pour éviter les législations trop prescriptives et conflic- tuelles, et réduire la pesanteur administrative. » Collaborer pour obtenir de meilleurs résultats Tytti Peltonen note que les décideurs politiques font un travail précieux – et que lorsque ce travail est ré- alisé en bonne intelligence avec les parties prenantes, les chances de réussite sont élevées. « Nous anticipons
les évolutions réglementaires en participant aux discus- sions sur les politiques et en intervenant aux niveaux européen et national – en particulier en Finlande, en Suède et en Allemagne. » Cela signifie essentiellement que l’équipe Metsä suit les débats autour des politiques et y contribue, surveille l’évo- lution des politiques, rencontre les parties prenantes et les décideurs européens, et analyse les propositions de loi. « Nous prenons part aux discussions qui portent sur la forêt et la biodiversité, le climat et l’énergie, l’environ- nement, la bioéconomie circulaire et les produits », liste Tytti Peltonen. « Nous collaborons en outre de manière étroite avec les associations commerciales et industrielles, que ce soit au niveau européen ou national. » •
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Un œil sur la réglementation À mesure que la législation autour du respect de l’environ- nement s’étoffe, les acteurs les plus malins du secteur vont au-delà de la simple adaptation.
4evergreen représente l’ensemble de la chaîne de valeur des emballages à base de fibres, des propriétaires forestiers aux producteurs, en passant par les concepteurs, les propriétaires de marques et les recycleurs. Son objectif est d’atteindre un taux de recy- clage global de 90 % pour les emballages à base de fibres d’ici 2030.
Sami Anteroinen, photos: Metsä Group
E n matière d’emballage, une des évolutions majeures à venir est le Règlement sur les em- ballages et déchets d’emballages (PPWR) de l’Union européenne, qui vise à réduire les volumes de déchets générés par les matériaux d’emballage. Mike Turner , Managing Director de l’ECMA (European Car- ton Makers Association), assure que cette évolution réglementaire apportera une harmonisation bienve- nue dans l’industrie. « Le PPWR reconnaît que l’économie circulaire doit re- poser sur le recyclage et la réutilisation. Nous sommes tout à fait favorables à cette législation », fait-il valoir. Le règlement PPWR devrait être officiellement adop- té à l’automne, avant d’être transposé dans les législa- tions des États membres courant 2026. Certaines des exigences, restrictions et interdictions entreront en vi- gueur dans deux ans, d’autres seulement en 2030, tan- dis que certains objectifs d’ordre indicatif sont quant à eux fixés à l’horizon 2040. Outre le règlement PPWR, la Commission européenne va également préparer une législation secondaire et des directives de mise en œuvre de la réglementation. Sur le sujet de la réduction des déchets d’emballage, Mike Turner souligne le rôle primordial d’une concep- tion de qualité : « Jusqu’à 80 % de l’impact d’une unité d’emballage sur la durabilité sont déterminés au cours de la phase de conception. » Les fibres ont le vent en poupe Forts d’une recyclabilité élevée, les emballages à base de fibres semblent sans conteste destinés à conqué- rir le marché de demain. « Les emballages à base de fibres occupent une place de choix dans ce scéna- rio », explique Mike Turner.
Prenons un exemple : selon la nouvelle législation, les emballages à usage unique des portions indivi- duelles de fruits et légumes (moins de 1,5 kg) ne pourront plus utiliser de plastique. « Cela permet- tra à des entreprises innovantes telles que Metsä de s’imposer sur le marché. » Tytti Peltonen , Vice President, Corporate Affairs Eu- ropean Union chez Metsä Group, estime que la chaîne de valeur des emballages à base de fibres est « globale- ment assez satisfaite » de la nouvelle législation. « Les emballages réutilisables et recyclables y sont traités plus équitablement que dans la proposition originale de la Commission, tandis que les avantages vis-à-vis du climat et de l’environnement des embal- lages à base de fibres hautement recyclables sont éga- lement reconnus. » Elle espère toutefois que la législation permettra de guider les États membres dans le développement de systèmes de collecte et de recyclage, tout en éclair- cissant certaines ambiguïtés qui persistent. « Nous attendons un plus fort accompagnement de la part de la Commission européenne et nous es- pérons voir cette législation rapidement adoptée », dit-elle, ajoutant que l’industrie attend à la fois plus de clarté juridique et plus de prévisibilité. Du côté des forêts Dans la même veine législative, le Règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts (EUDR) est en- tré en vigueur en juin 2023. Il vise à combattre la défo- restation et la dégradation de l’état des forêts à l’échelle mondiale. Krista Kimmo , Corporate Affairs Manager et col- lègue de Tytti Peltonen, explique que l’intention de ce
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